Ma passion pour la peinture et la couleur est très ancienne, j’ai un parcours complètement autodidacte. Il y a souvent chez moi un besoin ardent voire une excitation toute enfantine à vouloir passer du temps dans les musées, à vouloir me perdre et me retrouver dans l’acte même de créer…
Il y a vingt ans, j’ai découvert l’oeuvre abstraite de Kandinsky et je me suis permise de passer un peu de temps avec lui, au travers des expositions, de ses livres (Le spirituel dans l’art) et de la copie libre et joyeuse de ses tableaux.
Il y a cinq ans, je me suis tournée vers le figuratif suite à une rencontre avec certains peintres post-impressionnistes, les nabis, qui peut s’apparenter à un coup de foudre, telle une « reconnaissance ». C’est comme si je retrouvais d’anciens amis. Je me sens fortement connectée à ces peintres en particulier et c’est très agréable. Pour moi, les nabis ont réenchanté le monde à une époque où il en avait bien besoin.
Paul Gauguin, Maurice Denis, Félix Valloton, Paul Sérusier, notamment, me sont devenus familiers à mesure que je me plongeais dans leur travail et m’en inspirais. Avec eux, je suis en chemin pour chercher à exprimer ma propre intimité. D’autres peintres m’accompagnent : Puvis de Chavannes, Edouard Munch, Edgar Degas, Vincent Van Gogh, Odilon Redon, Lucien Levy-Dhurmer…
Je vis en bordure de la forêt de Fontainebleau mais je viens de la presqu’île du Cotentin. Je me sens très proche des éléments, je ne me lasse pas d’éprouver les ciels, les horizons sur l’eau, la voûte étoilée, les forêts, la danse des montagnes… La contemplation de la réalité nous connecte à l’existence avec une grande intensité.
Les inspirations qui nourrissent mon travail proviennent des émotions qui me traversent. Créer est une expérience des profondeurs. C’est à la fois une communion et une méditation. Mais ce n’est pas toujours facile ni serein ! De plus en plus je réalise que la peinture, comme toute autre forme d’art, est une école du lâcher prise.
La beauté est un rempart contre les ombres ; chaque tableau invite à contempler, ressentir, questionner peut-être et pourquoi pas communier avec plus grand que soi. Lorsque la transcendance d’un paysage joue avec la palette de nos émotions, ça peut être puissant, magnifique.
Si vous aimez les reportages d’expositions d’art pictural, je vous invite à découvrir mon blog. desregardsetdesmots.com